HÉRITIER AKILI NTARWIMARA

Mes raisons personnelles d’être politique se résument dans ces simples mots, mais très significatifs pour moi : « Ma passion pour le Congo ».
En effet, c’est depuis mon jeune âge que je me sentais attiré par l’histoire politique de cette impressionnante patrie, «Zaïre», à l’époque. Pendant ma vie de jeune étudiant et, dans la suite, entant qu’intellectuel, mon esprit s’est plus nourri du sort de ‘’mon grand pays’’ (que j’ai toujours cherché à valoriser en perçant dans le cercle de décision politique, sachant qu’en RDC c’est la politique qui contrôle tout, se méfiant de toutes les autres institutions) plutôt que de m’engager dans du business pur et simple ou du sport professionnel, … Et d’ailleurs ma carrière professionnelle d’agent ou cadre de l’Etat ou même mes responsabilités ecclésiastiques, … ne m’ont jamais satisfait comme quand je parle de la politique.
Déjà, en tant que jeune étudiant à l’époque, mon mémoire de baccalauréat en Philosophie portait sur « Le Surhomme créateur de F. Nietzsche » dont l’objectif principal était de tracer un nouveau portrait du leader responsable pour la RDC et pour l’Afrique malgré le contexte apparemment contradictoire dans lequel je me trouvais : ma ‘’vocation religieuse et sacerdotale’’. Visiblement, un feu brulait en moi.
Il est aussi vrai que jusqu’aujourd’hui, aucun autre sujet d’actualité ne me révolte autant que quand j’entends ou vois la souffrance de mon peuple et la spectaculaire descente aux enfers de la RDC chaque jour et à chaque heure.
Ma grande estime des grands héros de ce pays, à l’exemple de Patrice Lumumba, Laurent Désiré Kabila, … m’a toujours amené non seulement à regretter ‘’l’inconscience collective et la trahison congolaise’’ mais aussi et surtout à m’incarner dans des leaders politiques existants capables de sauver ce pays mais en vain : c’est donc dommage qu’il n’y ait que du clientélisme et de l’amateurisme politique. Malgré cette grande montagne apparemment infranchissable, j’ai pourtant toujours pensé que j’arriverai à aider à ‘’changer les choses’’ ; je n’attendais qu’une occasion et j’ose croire que cette occasion est déjà venue. Avec la Convention Chrétienne pour le Changement, c’est maintenant possible, pourvu que le Seigneur nous ouvre cette porte.
Mon expérience de citoyen, d’intellectuel et de combattant politique m’a toujours convaincu que le mal de ce pays ne peut être guéri que du sommet car c’est de là qu’il vient. Et d’ailleurs je n’ai jamais oublié cette fameuse phrase de l’estimé ex-premier ministre ANTOINE GISENGA lors d’une adresse au parlement après les élections générales de 2006 : «Le poisson commence à pourrir par la tête».

Mon combat politique a toujours consisté à chercher comment ‘’couper cette tête congolaise pourrie et de la replacer par une autre nouvelle, jeune, saine,…’’ cette tête n’est pas une personne mais un système politique verrouillé, malhonnête, corrompu, cleptomane, amateur,… qui a pris place à la tête de la RDC et qui désagrège la nation congolaise. Il doit être démantelé pour rendre le Congo profitable à tous les congolais et honoré du monde entier. Voilà mes profondes raisons politiques : une véritable ambition qui demande le concours de toutes les personnes de bonne volonté.